(Conseils aux filles, 1865) |
- La condition féminine. Presque toutes les chansons nous présentent une jeune fille d'apparence insouciante, mais docile ou résignée, attendant qu'on lui trouve un mari, sachant même à l'avance qu'elle sera peut-être "maumariée" (Conseils aux filles), ou qu'elle devra élever difficilement de nombreux enfants (voir l'anathème de la chanson "Trimazo"). Même si elle ne se laisse pas forcément faire, elle peut être également à la merci d'un chevalier (Sur l'herbe de fougère), du fils d'un avocat (Vive la Rose), de trois capitaines (En passant par la Lorraine), quand elle n'est pas victime d'un accident de chasse provoqué par le fils du roi (Les canards blancs)…
- La multiplication des conflits. Les jeunes hommes (et leurs familles) étaient, eux, résignés à l'idée qu'au cours de leur vie ils connaîtraient, sans aucun doute, la conscription, la vie militaire et la guerre. D'où le grand nombre de chansons de départ à la guerre (et, parfois de retour), mais aussi de déserteurs emprisonnés (Je plains le sort).
- La dureté de la vie rurale. Les moments de chansons étaient finalement assez nombreux : fêtes, veillées, mais aussi travail aux champs, par exemple… Si les chansons sont gaies ou entraînantes, c'est parce qu'elles sont un exutoire aux difficultés d'une vie quotidienne où il fallait cultiver la terre, trouver à manger, se conformer aux rythmes et aux rites imposés par la société du XIXème siècle et par la religion (plusieurs airs sont des déformations de mélodies entendues à la messe), et supporter les aléas imposés par la nature.
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