jeudi 13 juin 2019

Le Branle des Chevaux (16è S.)

Le Branle des Chevaux est tiré de l'Orchésographie, traité des danses de la Renaissance publié en 1589 par Thoinot Arbeau, anagramme de Jehan Tabourot, chanoine de Langres. 
C'est une danse à figures, un branle "morgué" (mîmé). 

Extraits de l'Orchésographie : 
"Et fault que vous sçachiez que quand on a fait quelque branle nouveau, qu'ils appellent un ballet (pour s'en servir en une mascarade de quelque festin) incontinent les jeusnes gens l'apportent és compagnies, & luy attribuent un nom a leur plaisir. De ce nombre sont les branles dont s'ensuyvent les tabulatures, desquels branles & balets, la pluspart sont dancez avec mines, morgues, & gesticulations, & pour ceste occasion, on les peult appeller branles morguez. (…) Jay veu que l'on dançoit en ceste ville un branle, qu'on nommoit le branle des chevaulx, où l'on faisoit des tappements de pied (…), & me semble que l'air est tel ou semblable que voyez en la tabulature suyvante, laquelle se dançoit par mesure binaire, comme le branle commun, le jeune homme tenant sa Damoiselle par les deux mains. Le commencement de l'air dudit branle estoit comme voyez icy notté, & se dançoit par quatre doubles à gaulche, & par quatre doubles à droit." 

La cornemuse médiévale est particulièrement adaptée pour jouer ce "tube" de la musique Renaissance. 
Petite cornemuse médiévale Jens Güntzel (Allemagne).

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